On le retrouve, avec son mode d’emploi détaillé, dans le catalogue Hauptner :
Mors à breuvage ou mors drogueur
Après un premier numéro consacré aux couteliers chirurgicaux français, Jean-Pierre Martin consacre le numéro deux de ses "Cahiers de Clystère" aux couteliers et fabricants français d'instruments vétérinaires.
Ce cahier interactif est disponible gratuitement en ligne à l'adresse suivante : http://clystere.pagesperso-orange.fr/cahiers_clystere/cahier_clystere_veterinaire_V1_0.pdf
Il s'agit de la première version, appelée à s'étoffer au gré des trouvailles de ses auteurs. D'ailleurs, si vous disposez d'informations ou d'illustrations susceptibles d'enrichir ce petit guide, n'hésitez pas à me les transmettre : collectionveto@orange.fr
Par ailleurs, si vous vous intéressez à l'histoire des médecines, au sens large, et de l'instrumentation médicale, ne manquez pas de vous abonner à Clystère. Abonnement gratuit sur simple demande et anciens numéros consultables en ligne, ici : http://clystere.pagesperso-orange.fr/
Boite à trépanation appartenant à la collection de la Faculté de Médecine Vétérinaire de l'Université de Liège et restaurée par mes soins. Elle est malheureusement incomplète et la poignée du vilebrequin est cassée. Les instruments ne portent pas de marque, ce qui est surprenant pour des objets de cette qualité.
Vilebrequin à pyramide, couteau lenticulaire, rugine, élévatoire à périoste, couronnes, tire-fond.
Cet objet était décliné en deux tailles, pour les vaches et pour les brebis.
Pour en savoir plus sur le « mal de langue des herbivores » :
http://sfhmsv.free.fr/SFHMSV_files/Textes/Activites/Bulletin/Txts_Bull/B2/Vallat_B2.pdf
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=HSR_020_0079
http://documents.univ-lille3.fr/files/pub/www/recherche/theses/SHAKESHAFT_ERIC.pdf
Capote d'abattage (Collection personnelle)
Moyen de contention et de protection pour la tête et les yeux des chevaux que l'on devait immobiliser afin de leur faire subir une intervention chirurgicale. Beau modèle, en cuir, à l'intérieur matelassé de toile.
Une fois aveuglé par la capote, le cheval peut être abattu (comprendre couché au moyen de cordes) ou attaché dans un travail, afin que l'opérateur puisse exercer sans risques.
Abattage à l'aide de cordes ou d'entravons.
("Zootechnie ou Science qui traite du choix des animaux domestiques" de Charles Knoll Ainé, 1854)
Assujettissement sur une table d'opération.
("Précis de chirurgie vétérinaire" de Cadiot, 1926)
On parle de ma collection dans le dernier numéro d'Aladin Mag, qui consacre un article aux collections d'instruments médicaux !
http://www.aladin-mag.com/content/35-aladin-316-fev-2015
Bon, mon nom est mal orthographié deux fois sur trois, mais il est cité et c'est tout ce qui compte au final, n'est-ce-pas ?
Si la castration des mâles est connue et pratiquée depuis la nuit des temps, celle des femelles est plus rarement mentionnée dans les traités anciens, à l’exception notable de celle de la truie.
Le procédé s’est répandu au XIXe siècle chez la vache, dans le but d’augmenter la production laitière en prolongeant la lactation, tout en améliorant la qualité de la viande.
Les ovaires étaient d’abord retirés par laparotomie mais, en 1854, un vétérinaire français, Pierre Charlier, décrit une technique par voie vaginale, pour laquelle il a inventé des instruments spécifiques. La technique sera aussi testée sur la jument, avec moins de succès.
Je voulais vous présenter ici les instruments spécifiques et le mode opératoire employés lors de cette intervention :
Et une version plus récente, simplifiée par son inventeur :
Mode opératoire :
Une fois le dilatateur introduit dans le vagin, son extrémité bien calée dans le col de l’utérus, l’opérateur le déploie, en tournant la poignée. La plaque fenêtrée qui servira de guide pour l’incision est alors bien fixée au plafond du vagin. On écarte ensuite le vagin du rectum, et on perfore le plafond vaginal à l’aide de l’ovariotome, du perforateur, ou d’un simple bistouri à lame cachée.
L’ovaire est alors saisi entre l’index et le médius et amené dans le vagin. Là, on coupe le ligament suspenseur à l’aide des ciseaux, en prenant garde de ne pas léser les vaisseaux.
Puis, l’ovaire est serré dans la pince, qui est tournée lentement et régulièrement, jusqu’à la rupture complète des vaisseaux. A cette étape, on peut s’aider d’un poucier en acier, qui va accélérer la rupture.
On peut également remplacer la torsion avec la pince à ovaire par la section à l’aide de l’écraseur de Chassaignac. Le but étant toujours d’éviter l’hémorragie.
L’incision vaginale n’est pas suturée; elle cicatrise rapidement vu l’absence de tension.
Tous les dessins ont été empruntés au « Précis de chirurgie vétérinaire » de Peuch et Toussaint.
St Hubert est invoqué pour prévenir et guérir la rage, tant chez l'homme que chez l'animal, avec des méthodes différentes pour les uns et les autres.
Chez l'animal, on utilise cette « clé », bénie et mise en contact avec l'étole sacrée de Saint Hubert. La clé est chauffée au rouge et appliquée directement sur la morsure suspecte ou sur le front de l'animal à préserver. L'animal est ensuite enfermé le temps qu'un membre de la famille termine une neuvaine en l'honneur du Saint.
Ce « traitement » était encore en vigueur au début du XXe siècle dans nos régions (Belgique, France, Allemagne, …).
Sur le même sujet, allez lire le très bon article d'Hervé Bazin: http://www.histoire-medecine-veterinaire.fr/saint-hubert-guerisseur-de-la-rage-de-lhomme-et-des-animaux/