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Antiquités vétérinaires
23 décembre 2010

Un peu d'histoire ...

L'histoire de la médecine vétérinaire, commence très certainement avec celle de la domestication des animaux, il y a 12 000 ans de cela.

Les animaux –qu’ils soient de production, de trait, de somme, …- ont depuis toujours accompagné l’homme, ainsi, les origines de la médecine vétérinaire se perdent, comme celles de la médecine humaine, dans la nuit des temps.

On peut considérer les augures, sorciers, rebouteurs, maréchaux et écuyers, comme les ancêtres des vétérinaires actuels. Ils soignent comme ils le peuvent, avec des moyens très limités où la magie et les superstitions tiennent une place importante.

 

L'Antiquité

Les Hindous, les Perses, les Assyriens, les Égyptiens, aux troupeaux immenses, qui avaient pourtant chanté les animaux domestiques dans leurs poésies et élevé plusieurs d'entre eux au rang de divinités, ne nous ont laissé quasiment aucun document sur les maladies animales, pas plus que la Bible

Chez les Grecs et les Romains, quelques notions de médecine vétérinaire et d'agronomie se retrouvent dans les écrits des philosophes, des médecins, des historiens, des agronomes ou des poètes.

 

Le Moyen Âge et la Renaissance.

Au Moyen âge, la vétérinaire eût sombré dans l'empirisme le plus grossier et la plus noire superstition, si l'école arabe n'avait conservé et beaucoup enrichi les notions qui lui étaient venues de l'Asie et de la Grèce.

Pour leur part, les cloîtres de l'Europe latine ont également sauvé du naufrage quelques écrits vétérinaires précieux.

A partir de la Renaissance, la découverte de l'imprimerie, le goût des recherches anatomiques, l'observation plus judicieuse des malades, l'abandon des pratiques superstitieuses pour une thérapeutique plus rationnelle, engendrent des ouvrages sérieux qui préparent peu à peu la médecine vétérinaire à entrer dans sa phase vraiment scientifique.


La professionnalisation

 

Au XVIIe siècle, ce sont généralement les écuyers qui exercent la médecine des animaux, en même temps que la maréchalerie. Parmi les plus connus, il convient de citer : de la Broue, Pluvinel et surtout Solleysel.

 

Sous Louis XV, des épizooties meurtrières ravageaient la France, lorsque Bertin, contrôleur général des finances, ému des désastres qu'elles causaient, encouragea et aida son ami Claude Bourgelat écuyer à Lyon, à fonder en 1761 la première école vétérinaire dans cette ville. Ce fut la première école vétérinaire du monde.

 

L'expérience ayant réussi, il fut chargé, en 1765, de créer une nouvelle école à Alfort.

 

En 1793, la Convention décréta l'ouverture, à Toulouse, de la troisième école française; toutefois, les événements de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration en ajournèrent l'édification jusqu'en 1825.

 

Sous Napoléon Ier, l’enseignement des écoles vétérinaires est réglementé en 1813. Deux diplômes sont délivrés, celui de maréchal vétérinaire, en 3 ans ou celui de médecin vétérinaire, en cinq.

Les vétérinaires peuvent, à la demande du préfet de leur région, former des élèves qui reçoivent, après deux années d’apprentissage, le brevet de maréchal-expert.

 

La réglementation de la profession a commencé en 1881 avec la reconnaissance exclusive du diplôme de vétérinaire, délivré par les écoles vétérinaires, pour l'habilitation à l'exercice de la médecine vétérinaire dans le cadre de la lutte contre les maladies contagieuses des animaux.

 

Le XXe siècle

 

Si la lutte, encadrée par l’Etat, contre les maladies contagieuses est le monopole du vétérinaire, l’exercice de la médecine et de la chirurgie des animaux est libre.

 

Ainsi, dans les campagnes, les vétérinaires diplômés cohabitent avec les empiriques, hongreurs, rebouteux et colporteurs.

 

Il faut attendre 1938 pour que les vétérinaires diplômés soient seuls autorisés à pratiquer la médecine et la chirurgie des animaux domestiques.

Et encore , les empiriques exerçant déjà à ce moment sont autorisés à poursuivre leur activité. Il faut donc attendre les années 70 pour que les empiriques disparaissent du paysage agricole français.

 

L'ordonnance du 18 février 1942 mettra en place l’Ordre des Vétérinaires dont les membres étaient nommés par le gouvernement.

 

De profonds bouleversements …

 

1860- 1880 :

 

La découverte, entre autres par Pasteur, des micro-organismes, puis de la vaccination révolutionne la pratique vétérinaire et la lutte contre les maladies contagieuses (notion d’infection et d’antiseptie, inconnues jusqu’alors).

 

Les gants d’examen n’existent pas et les risques d’infection sont importants, car la désinfection réalisée le plus souvent à base de calva ou d’alcool local est hasardeuse. De nombreux vétérinaires meurent de septicémie ou de brucellose, suite à des vêlages.

 

La rage tue toujours, malgré le vaccin de Pasteur : Emile Alison, vétérinaire nancéen mort en 1917 est un des derniers cas de rage humaine constaté en France.

 

1900 :

Installation de l’électricité dans les campagnes.

 

1920-1930 :

Apparition du téléphone. Les vétérinaires le possèdent souvent, mais ce n’est pas le cas de la plupart des clients. Ils peuvent utiliser le poste public de leur commune, installé au bureau de poste et accessible pendant les heures d’ouverture.

Souvent, ils vont à la rencontre du véto à pied, à cheval ou à vélo pour lui demander une visite.

 

1910-1930 : L’automobile.

Au début du siècle, le vétérinaire se déplace à cheval ou en voiture à cheval, à vélo ou en train omnibus. Il arrive qu’il parte pour plusieurs jours et passe la nuit chez les clients.

L’automobile commence à apparaître en 1910 et s’impose après la Grande Guerre. Certains choisissent de se déplacer en motocyclette ; les quelques instruments et médicaments remplissant les fontes.

 

1940 : Les antibiotiques.

Quelques années après sa découverte, la pénicilline est disponible en pharmacie. D’abord utilisée pour les soldats lors de la seconde guerre mondiale, elle est très vite adoptée par les vétérinaires. Viendront ensuite les sulfamides, puis une multitude d’autres molécules.

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